L’Hypnose

Mais d’abord, qu’est-ce que « l’Hypnose » ? Dans le dictionnaire Hachette, 2005, l’hypnose est un « état psychique proche du sommeil, provoqué par suggestion. » Pour la «British Medical Association» (1955), l’hypnose est un « état passager de l’attention, qui peut être induit par une autre personne et dans lequel divers phénomènes peuvent apparaître spontanément ou en réponse à des stimuli verbaux ou autres. Ces phénomènes comprennent un changement dans la conscience et dans la mémoire, une susceptibilité accrue à la suggestion et l’apparition chez le sujet de réponses et d’idées qui ne lui sont pas familières dans son état d’esprit habituel. En plus, des phénomènes comme l’anesthésie d’une partie du corps, la rigidité musculaire et des modifications vasomotrices peuvent être induits ou supprimés lors de suggestions hypnotiques. » Selon le dictionnaire Larousse (éd 2000) l’hypnose se définit comme étant un « état de conscience particulier, entre veille et sommeil, provoqué par la suggestion. » La transe hypnotique peut aussi se définir comme une « relation à visée thérapeutique impliquant l’obtention d’un état particulier d’attention et d’échange, favorable à des changements de pensées et de sensations ». L’état d’hypnose, protéiforme, éminemment variable d’un individu à l’autre, voire même d’une expérience à l’autre pour un même individu, et pouvant survenir en dehors de toute intervention extérieure, peut encore se définir comme : « un état de conscience spécifique et naturel, déclenché par certaines circonstances et reposant sur un substrat psychophysiologique » . On peut encore reprendre François Roustang(4), selon qui la meilleure définition à ce jour reste encore celle élaborée par Thierry Melchior dans « Créer le réel » . Celui-ci y développe un modèle communicationnel de ce que l’on appelle « l’hypnose » qu’il image par le terme « saturnale de l’esprit ». Son modèle l’amène à poser l’hypnose comme un « opérateur de méta-recadrage reposant sur un signifiant presque vide, un signifiant de l’altérité ». Au-delà des théories, decrivons simplement la transe hypnotique à travers les phénomènes qui caractérisent : l’absence d’une phénoménologie observable fixe, l’importance de la dimension subjective de l’expérience, le passage d’une réalité habituelle à une nouvelle réalité pendant la transe,des dispositifs inducteurs qui rappellent les conventions de phasages suffisantes pour les individus entraînés à l’hypnose.